VLAN !
SA POÉSIE
L'HIVER MES DOUX ENFANTS
Est en nous oui en nous
Cette cul du buée
(Sur cette fumier de vitre)
M'empêche de voir ces grands cons d'arbres
Moi l'hiver
Je pense
Aux petits oiseaux
Qui couvent des œufs glacés
Dans les arbres
Moi l'hiver je pense
Aux petits poissons
Qui se gèlent les bonbons
La nuit
Dans les rivières.
MOI DANS L'ARBRE
T'es fou
Tire pas
C'est pas des corbeaux
C'est mes souliers
Je dors parfois dans les arbres
L'absurde
Mes cocos
J'vous assure
C'est pas ça
C'est moins dur
Plus plat
Il s'agit
Dit la girafe
De ne pas s'agiter
On n'est pas des carafes
Quand les souvenirs redeviennent réalité
La réalité n’est plus très sûre d’être la seule qui compte
Ils viendront nombreux
Verser leurs pleurs
Sur ma tombe
Mais moi j'ai peur
Qu'ils en aient trop peu
Pour me faire repousser
Regardez
Une main
A poussé sur cet arbre
Bravo bravo
J'applaudis des deux mains
Merde
Il m'en manque une
Un jour
C'est plus fort que nous
Un jour on finit toujours
Par s'attacher à ses attaches.
L'oiseau seul
A tout le ciel
Pour s'étirer dans tous les sens
Toujours et Jamais étaient toujours ensemble
Ne se quittaient jamais
On les rencontrait dans toutes les foires
On les voyait le soir traverser le village
Sur un tandem
Toujours guidait Jamais pédalait
C'est du moins ce qu'on supposait
Ils avaient tous les deux une jolie casquette
L'une était noire à carreaux blancs
L'autre blanche à carreaux noirs
A cela on aurait pu les reconnaître
Mais ils passaient toujours le soir
Et avec la vitesse...
Certains d'ailleurs les soupçonnaient
Non sans raison peut-être
D'échanger certains soirs leur casquette
Une autre particularité
Aurait dû les distinguer
L'un disait toujours bonjour
L'autre toujours bonsoir
Mais on ne sut jamais
Si c'était Toujours qui disait bonjour
Ou Jamais qui disait bonsoir
Car - entre nous - comme ils étaient toujours ensemble
Ils ne s'appelaient jamais.